Présentation de l'ASEDEA

  






Historique de l’association

L'Association des Partenaires des Artisans du Sahel (APAS), née dans l'urgence lors de  la sécheresse de 1984 au Sahel,  participe depuis janvier  1986  à la survie d'une population très démunie au Nord Niger. En 35 ans elle n’a jamais interrompu ses commandes malgré les difficultés politiques, économiques et sécuritaires de la régionni ses ventes qui ont lieu toute l'année.
C'est le Père Hervé de Bellefon, prêtre du Prado à la mission d'Agadez, qui en février 1984, interpelle le couple Cozon dès son retour en France depuis Niamey la capitale. Le père Hervé, devant l'étendue de la catastrophe : le cheptel entièrement décimé et de très nombreux décès, a en fait immédiatement réagi, proposant aux survivantes de cette affreuse période de confectionner des paniers en "doum", seule matière disponible, qu'il expédiait par petits lots à Lyon

20 ans plus tard en 2006, l'ASEDEA est créée. : une 2ème  association au service du développement : "Association de Soutien à l'Eco-Développement des Environs  d'Agadez" pour  promouvoir l’élevage des chèvres (système du micro crédit à taux zéro qui s’avère un succès), ainsi que  le jardinage, l’alphabétisation, la construction de locaux pour le stockage du mil…le creusement de puits, la défense de l'environnement et en particulier la préservation du palmier doum - matière première et unique à la confection des articles en vannerie - l' accès facilité aux postes de santé, le suivi des problèmes de vue chez nos artisans-artisanes.....Hélas, aujourd'hui, faute de moyens financiers, ce volet reste en souffrance

En 2012, pour faciliter les choses les 2 associations sont réunies en une seule : l'ASEDEA, car les artisans et artisanes sont aussi  des éleveurs et des jardiniers.
Aujourd'hui  certaines familles sont sorties de la situation d'urgence des débuts (1984) et acquièrent d'autres sources de revenu.

Mais la situation reste extrêmement difficile, la sécheresse sévit toujours, plus ou moins selon les années, les activités de jardinage et d'élevage restent laborieuses avec des résultats en dessous de ceux souhaitables.
Aujourd'hui les problèmes sécuritaires sont accrus. La région n'est pas sans danger, avec l'afflux de migrants, avec lesquels il faut encore partager le peu qu'on a déjà.

Organisation de l’association :

Organisés en coopératives, les artisanes et  artisans touaregs confectionnent dans la dignité et avec talent beaucoup d'objets en vanneries (palmier doum) très utiles (paniers, corbeilles et sacs divers), objets  brodés sur "bazin brodé" (trousses  sacoches, enveloppes de coussins en tissu... ), objets en cuir (boites, coffrets.. mais aujourd'hui l'association en vend si peu !!), objets en pierre de l'Aïr et bijoux touareg en argent et pierres (l'ASEDEA a son bijoutier qui quand il peut obtenir son visa vient en France 3 mois, chez plusieurs amis, dont Catherine Cozon la Présidente à Charly) Ce travail  qui permet à leurs familles de survivre n’a jamais cessé malgré les difficultés politiques économiques et sécuritaires sur place.

Les commandes partent par internet, notre correspondant touareg nigérien à Agadez , Ghissa Alhousseini, les reçoit puis les répartit selon les coopératives concernées, en fonction des spécificités de fabrications. Chaque coopérative a sa ou son responsable.
Environ 3 mois  plus tard, Ghissa et sa petite équipe récupère les articles, vérifie la conformité des dimensions et quantités demandées, vérifie la qualité des produits, puis paye comptant les artisans et artisanes pour leur travail.

 Ici à Lyon, autour de Lyon, mais aussi un peu en Isère, Drôme, Ain et Loire, la petite douzaine de bénévoles de l'ASEDEA- propose l’artisanat de nos partenaires : expoventes sur une ou plusieurs journées : forums humanitaires, marchés bio, journées des plantes, fêtes africaines, marchés de Noël, ventes privées chez soi, des connaissances .... 2 salons : " Tatou juste" à St Etienne fin novembre et Primevère à Eurexpo, bien trop cher pour l'ASEDEA, mais  qui se débrouille pour financer le stand grâce à un appel à la solidarité réitéré chaque année. 

Des magasins nous accueillent, en particulier les Biocoop  très demandeurs, sensibles à  la démarche et à la façon de faire de l'association. Il n'y en a pas beaucoup, mais nous souhaiterions encourager les ventes dites "privées" chez  des particuliers, ou encore des créateurs  revendeurs... Le stock -heureusement intégralement payé ! doit fondre avant l'arrivée de la prochaine commande,  notre objectif étant de ne pas interrompre les commandes. 

Ainsi, même si nos frais d'acheminement et taxes diverses  restent  très lourds,  les prix des articles sont tout à fait abordables, car l'objectif est que le stock diminue normalement et régulièrement. A Agadez, nos partenaires attendent toujours  avec impatience la prochaine commande.
L'ASEDEA cherche toujours de nouveaux bénévoles, même occasionnels.

La comptabilité de l'association assurée par notre trésorier en concertation avec notre seul correspondant, Ghissa, est très rigoureuse et tout à fait conforme à la réglementation en vigueur.

Ghissa envoie  2 à 3 fois par an des rapports détaillés sur l'activité des artisans -artisanes, en plus de tous les papiers indispensables, factures et autres.... Il vient à Charly au mois de mai pour quelques jours, où il  rencontre les membres du C.A,  et tous les sujets qui nous concernent sont passés en revue

Tous les Artisans et Artisanes sont payés immédiatement à l'enlèvement des marchandises à Agadez.
Si aujourd'hui beaucoup de familles vivent mieux la situation reste extrêmement difficile. La sécheresse n'est jamais loin, les retombées des activités de jardinage et d'élevage restent aléatoires

Objectifs de l’association:

L’Association ASEDEA permet un commerce solidaire, pour promouvoir l’artisanat des coopératives autour d'Agadez. Elle essaie par l'artisanat d’assurer la survie des familles. Depuis 2014  l'ASEDEA soutient  l'éducation de quelques enfants de l'école Mission à Tchirozerine tout près d'Agadez et du collège "La Grâce"

l'ASEDEA s’appuie sur les principes suivants :
  •     Assurer une juste rémunération du travail des producteurs, artisans et artisanes de la région d’Agadez au Niger, pour leur permettre de satisfaire leurs besoins les plus élémentaires 
  •     Favoriser le travail de ceux qui en ont le plus besoin, les plus défavorisés, qui sont souvent les femmes.
  •    Ne pas faire travailler les enfants, ou du moins si la précarité de certaines familles nécessite vraiment le travail des adolescents, veiller à ce que ceux-ci,  reçoivent aussi une rémunération juste, comme leurs aînés.
  •     Rémunérer les artisans et artisanes en les payant  comptant et intégralement, au jour de l’enlèvement des marchandises, avant leur expédition en France
  •    Veiller à la qualité des produits fabriqués, et faire en sorte que des améliorations soient apportées si nécessaire.
  •    Maintenir des relations durables et d’amitié entre producteurs et consommateurs, dans un constant souci de partenariat. Dialogue entre producteurs et consommateurs : rapports d’activités trois fois par an,  nouvelles suggestions de part et d’autre, décisions prises d’un commun accord, notamment quand les artisans et artisanes demandent une augmentation pour tel ou tel article.
  •    Protéger l’environnement, veiller à la protection du palmier doum (matière première pour les fabrications) et encourager de nouvelles palmeraies protégées.
  •     Informer la clientèle du travail de l’association,  expliquer les enjeux d’un commerce solidaire et équitable, visant à une certaine autonomie alimentaire des populations défavorisées pour espérer une vie meilleure.
  •    Octroyer quand c'est possible (arrêté pour l'instant) des micro crédits à taux zéro,  permettant aux femmes et hommes artisans et artisanes d'acquérir une ou plusieurs chèvres, un lopin de terre à cultiver  (pommes de terre, choux, oignons, tomates...) et ainsi de développer d'autres sources de revenu . Nous avons arrêté malheureusement ce volet il y a 4 ou 5 ans faute de moyens financiers. Nous espérons pouvoir le reprendre un jour.
  •    Financer le fonçage de puits, achat de matériel agricole, moto pompes, etc... pour l'avancée du développement. Nous sommes également à l'arrêt de ce côté là, faute de moyens
l'ASEDEA doit poursuivre.. les coopératives et les familles, l'école et le collège  comptent sur elle
    
Nos défis pour l'avenir :
  •    Trouver de nouveaux bénévoles, à Lyon et sa région proche : l'avenir de l'association  en dépend 
  •    Reconquérir certaines villes et régions de France où nous étions connus dans les années 1990 - 2000, et où, même très modestement l'association pourrait à nouveau  "travailler" ou avoir quelques parrainages 
  •    Concrètement, il faudrait, ailleurs qu'en région lyonnaise, avoir quelques contacts pour l'artisanat.. pour oser organiser une vente : chez eux, à l'occasion d'un marché de Noël.. une Biocoop... quitte à ce que cela ne se passe qu'une seule fois. Mais une seule fois est une démarche qui peut porter ses fruits, car tous les articles étiquetés mentionnent le blog de l'association avec le n° de téléphone de la Présidente, certaines personnes pourraient la contacter par la suite... Et pourquoi pas ? collaborer avec l'ASEDEA, même 1 seule fois. 
  •    Trouver de nouveaux parrains-marraines pour les  parrainages.
  •    Encourager des personnes, ailleurs qu'à Lyon et sa région, à organiser  un événement : spectacle, dîner, autre...... en soutien soit aux coopératives, donc aux familles soit  à la scolarisation des enfants de l'école Mission de Tchirozérine et du collège "La Grâce"
Bien entendu l'association aiderait ces personnes à concrétiser et organiser cet événement